22 mars 1996, 14h15.
Entre station Châtelet et station Gare de l'Est. Ligne Porte Clignancourt-Porte d'Orléans, Paris.


Une jeune fille, cheveux courts, blouson rouge, s'affale sur la banquette avec son ami blond, cheveux courts, portant des lunettes. Elle installe son sac à dos sur le siège libre. Il lui prend la main.
— Alors (bisou), tu sais (bisou), la soirée avec (bisou), Hervé. D'enfer! (bisou).
Il lui caresse le genou.
— Et puis (bisou) tu sais (bisou), Gérard va (bisou) peut-être venir (bisou). Il va me dire c'est horrible, tu es affreuse (bisou). Tu le connais, non! (bisou)
— Ouais, ouais, chais pas (bisou). J'men fous (bisou).
— Que t'es con (bisou). Ce soir, on bouffe chinois (bisou) hein, mon chou (bisou).
— Comme tu veux mon lapin (bisou), ma biche (bisou), ma poule (bisou).
Elle met son bras autour de l'épaule de son compagnon.
— Trésor (bisou)... Oh! T'as vu, là, le mec, sur le quai, il me fait penser à Smaïn. Oh, c'est trop, non. (bisou)
— Chais pas (bisou). J'ai pas vu et j'men fous (bisou).
— Arrête, tu me chatouilles. Hihihihi... ... ...
— Ma belle (bisou). Embrasse-moi.
Ils s'embrassent avec fougue.
— Oh! J'y pense. Pour la soirée chez Isabelle...
— Ah ouais, elle est marrante, elle.
— Ah bon, tu trouves ? Elle est grosse, non. Boudin, même.
— Bof, j'men fous. T'es la plus belle (bisou).

VINAIGRE © - extrait du Journal Intime Collectif (JIC)